Construite entre 1824 et 1826, la première église en pierre occupe successivement différentes fonctions religieuses et éducatives. De 1862 à 1876 et de 1881 à 1882, le Séminaire occupe l’édifice en pierre. Entre ces deux périodes, ainsi qu’entre 1883 et 1907, les sœurs des Petites Écoles (sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire) y résident. La congrégation des Sœurs de la Charité transforme le bâtiment en y ajoutant un revêtement gris et en modifiant le toit en pente pour un toit plat. Connue sous le nom de « couvent gris » ou « couvent Saint-Joseph », l’Académie des Sœurs de la Charité assure l’éducation des jeunes filles de 1911 à 1969. Entre 1969 et 1971, d’importants travaux sont réalisés sur le bâtiment par l’architecte Gaston Martin afin d’y aménager le Musée régional de Rimouski.
Construite entre 1854 et 1862, l’église néogothique située au centre-ville de Rimouski est élevée au rang de cathédrale en 1867 par monseigneur Jean Langevin. Les parents du célèbre poète québécois Émile Nelligan, David Nelligan et Émilie Hudon, se marient dans la cathédrale de Rimouski le 15 juin 1875. En 1921, un orgue Casavant est aménagé au-dessus de la porte d’entrée de la cathédrale. En 1967, l’architecte Firmin Lepage procède à la restauration intérieure du bâtiment. Les éléments qui ne correspondent pas au style néogothique original sont alors retirés et l’orgue est déménagé dans le chœur, derrière le maître-autel.
Un premier bâtiment de bois est construit en 1879 par la congrégation des Soeurs de la charité. Cet édifice sert à la fois d’orphelinat et de résidence pour personnes âgées et de lieu de retraite pour les prêtres. Un jardin d’enfants est ajouté en 1880 ainsi qu’un pensionnat en 1882.
L’hospice des Sœurs de la Charité est détruit dans la nuit du 30 décembre 1907. Le second hospice de cinq étages est construit en 1909 pour être agrandi en 1930. Toutefois, le bâtiment est détruit lors du Grand Feu de 1950. Le nouvel orphelinat, l’institut monseigneur Courchesne, en l’honneur du quatrième évêque de Rimouski, est érigé sur le même terrain. En septembre 1976, le Cégep de Rimouski achète l’immeuble afin d’y loger l’Institut maritime du Québec.
La première maison du seigneur René Lepage, arrivé vers 1694, est située sur l’actuelle rue Saint-Robert jusqu’à ce qu’elle soit démolie vers 1915. Son fils, Pierre Lepage de Saint-Barnabé, fait construire sa propriété tout près de celle de ses parents vers 1716. Son descendant, Germain Lepage, érige vers 1746 une résidence à colombages sur sole d’esprit français.
En 1790, Joseph Drapeau, un marchand de Québec, acquiert une grande partie de la seigneurie de Rimouski. Ce sont ses filles qui décident de faire construire le dernier manoir seigneurial en 1845. La petite-fille du seigneur Drapeau, Adèle Kelly, et son époux Ulric-Joseph Tessier héritent de la demeure en 1860. Avec leurs huit enfants, ils résident au manoir seigneurial pendant la saison estivale.
Grand journaliste québécois à la fin du 19e siècle, Arthur Buies est élevé par ses grandes tantes, Luce-Gertrude et Louise-Angèle Drapeau, seigneuresses de Rimouski. Le célèbre personnage du roman Un homme et son pêché de Claude-Henri Grignon, rédigé en 1933, réside de nombreux étés dans le manoir Tessier. Le bâtiment est détruit en 1950, lors du Grand Feu de Rimouski.
En 1696, le seigneur René Lepage décide de construire l’un des premiers moulins à bois de la région sur la rive du ruisseau du Moulin (ruisseau Boucher), un cours d’eau perpendiculaire à la rivière Rimouski. En 1867, la Price Brothers and Company, aussi appelée la Compagnie Price, possède la majorité des boisés du bassin versant de la rivière Rimouski. D’autres petites scieries industrielles s’installent à proximité, notamment celles de Butchart, de Sirois et Dionne sur la rue Saint-Jean-Baptiste ainsi que celle de La Perelle Lumber sur la rue de l’Évêché.
L’écluse de la Price Brothers and Company est construite en 1935 afin de favoriser l’accumulation d’eau pour le flottage du bois et pour l’aménagement d’installations hydroélectriques. Aujourd’hui, cette structure de béton est utilisée pour réguler le niveau de l’eau et de passage entre les deux rives, mais également comme passe migratoire pour les saumons. La croix située sur l’écluse est inaugurée le 11 octobre 1955 dans le cadre du Congrès eucharistique diocésain de l’Action catholique. Elle est restaurée par les Chevaliers de Colomb en 1993 et un éclairage au néon est ajouté.
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Dans les années 1920, la Compagnie de Pouvoir du Bas-Saint-Laurent, propriété de Jules-A. Brillant, achète le terrain des chutes Mitis à madame Elsie Reford, créatrice des Jardins de Métis. L’entreprise construit un barrage hydroélectrique sur la rivière Mitis, à une trentaine de kilomètres de Rimouski.
Parallèlement, la compagnie forestière Price Brothers and Company aménage une usine électrique sur la rivière Rimouski afin d’alimenter ses installations. La scierie vend quotidiennement de l’électricité à la Compagnie de Pouvoir du Bas-Saint-Laurent pour combler le manque d’énergie dans la région. Le siège social de l’entreprise est situé sur l’avenue de la Cathédrale à Rimouski. Le bâtiment de style néoclassique est racheté en 1967 par la compagnie Québec-Téléphone à la suite de la nationalisation de l’électricité. L’édifice Paul-Émile-Gagnon (190, avenue de la Cathédrale) porte le nom d’un important associé de M. Brillant.
Le 6 mai 1950, un incendie se déclare vers 18 h dans la cour à bois de la scierie Price Brothers and Company, située sur la rive ouest de la rivière Rimouski. En peu de temps, les flammes alimentées par des vents violents qui atteignent 145 km/h se propagent aux bâtiments et au tablier de bois du pont de fer.
Les pompiers de Rimouski, qui ont traversé le pont pour se rendre à la scierie, demeurent coincés du côté ouest de la rivière. C’est donc les pompiers de Rimouski-Est, de Pointe-au-Père et de Mont-Joli qui prennent le relais pour éteindre les foyers d’incendie sur les toits des maisons situées à l’est de la rivière. La cathédrale, le presbytère, l’actuel Musée régional de Rimouski, l’École des Frères du Sacré-Cœur (Atelier Saint-Louis), l’hôtel de ville et plusieurs édifices publics situés sur l’avenue de la Cathédrale sont épargnés grâce aux efforts de la population et des marins de passage à Rimouski.
En face des résidences de la rue Saint-Germain Ouest, à proximité de la maison Dubé construite en 1945 et du couvent des Sœurs missionnaires de l’Immaculée-Conception érigé en 1950 par l’entrepreneur Jean-Georges Dubé, deux monuments prennent place.
Le monument René-Lepage est conçu par l’architecte Firmin Lepage en 1963 pour célébrer le tricentenaire de l’arrivée de la famille Lepage à Rimouski. Le socle de pierre représente les racines des ancêtres en France dans le village d’Ouanne, près d’Auxerre. La dalle horizontale évoque l’installation de la famille à l’île d’Orléans en 1663. Les deux monolithes posés sur le socle font référence au courage, à l’audace et à la foi des deux branches de la famille venues s’établir, l’une à Rimouski et l’autre à Terrebonne.
Érigé en 1920 par le sculpteur français Jean Bailleul, professeur et directeur de l’École des beaux-arts de Québec, le monument des Braves rappelle le sacrifice des soldats de la région morts au champ d’honneur lors de la Première Guerre mondiale (1914-1918). Ce mémorial est d’abord situé au nord du palais de justice, sur l’avenue de la Cathédrale. Le monument est déplacé dans les années 1960, lors de la création de la Place des Anciens Combattants, sur la rue Saint-Germain, à proximité du bureau d’information touristique de Rimouski. En 2016, il est restauré et déménagé sur le site entre la rue Saint-Germain Ouest et le boulevard René-Lepage. Une cérémonie commémorative est célébrée chaque année, lors du jour du Souvenir, le 11 novembre, pour rendre hommage aux soldats.
Eugène Fiset devient propriétaire du château Rouleau, une résidence d’influence Second Empire érigée vers 1895. Il est médecin dans l’armée lors de la Guerre des Boers en Afrique du Sud (1899-1902) et promu au rang de lieutenant-colonel. Ce dernier occupe successivement le poste de directeur général du Service médical du Canada, sous-ministre de la Milice et de la Défense et chirurgien général. Il est fait chevalier en 1917 et reçoit plusieurs récompenses prestigieuses. À partir de 1939, il devient le 18e lieutenant-gouverneur du Québec.
De style Craftsman, la maison Caron est construite en 1928 par l’avocat, député et juge Amédée Caron. Cette résidence se distingue par son imposant toit à demi-croupes. Son premier propriétaire occupe le poste de secrétaire et de gérant de la Caisse populaire de Rimouski, commissaire d’école et vice-président du journal Le Progrès du Golfe.