Jusque dans les années 60, le clergé joue un rôle important dans la promotion et l’organisation du sport par leurs écoles, leur terrain de jeux et centres paroissiaux. Ils n’hésitent pas non plus à enfiler leurs gants de baseball et patins à l’occasion!

Le Séminaire de Rimouski et ses écoles étaient un haut lieu de sport rimouskois, permettant à nombre de jeunes de se développer dans ces activités. L’aménagement du secteur était tel que, dans les années 50, en passant rue Saint-Louis et l’Évêché, un vrai complexe sportif semblait prendre forme puisque les stationnements d’aujourd’hui étaient dédiés au sport!

Les installations sportives du séminaire au début du 20e siècle

Avant le 20^e siècle, les moyens manquent et le sport était souvent vu comme futile, surtout à une période où les écoles étaient en pleine installation. Peu importe, les élèves dépensent leur énergie en faisant des travaux d’aménagement du Séminaire, notamment l’aplanissement du terrain!

Comme solution au financement, le Séminaire se dirige vers des bienfaiteurs pour équiper les élèves de gants, balles et mitaines de balle au camp. Maintenant, le défi est de trouver un emplacement qui n’a ni arbre, ni construction, ni culture. Leur premier terrain est celui voisin du cimetière, ce qui causa des problèmes lors des balles perdues. On déménage plus tard en face de l’École moyenne d’Agriculture, coin Saint-Jean-Baptiste et Saint-Louis.

Pour ce qui est du hockey, au début du 20e siècle, l’équipement est très sommaire. Les élèves portent leur costume d’écolier pour y jouer jusque dans les années 1930. Des patinoires élisent domicile en face du Séminaire, ainsi que dans la cour de l’École de marine, alors voisine de l’hôpital. La ligue intercollégiale qui regroupe les équipes de chaque école du séminaire débute en 1949 et affronte les écoles des alentours. L’abbé Lamontagne avance même que les rivalités sportives entre villages, si fortes, ont contribué à retarder les fusions des paroisses à Rimouski!

La balle au mur a énormément d’adeptes. En 1927, le séminaire construit 5 immenses stalles. On fabrique alors des balles maison et l’on joue avec la paume. Plus tard, pour se ménager les mains, on adopta le jeu à la palette (fléau) et avec une balle de caoutchouc. Une piste d’athlétisme est également aménagée, ainsi que des terrains de tennis le long de la rue Saint-Louis.  La pratique du tennis revêtait un problème pour les élèves lorsqu’ils retournaient dans leur village pour les mois d’été: ce genre d’installations était rare dans la ruralité.  Le ballon-volant (volley-ball) a, lui, eu ses belles heures au Séminaire dans les années 1950 et 1960.